TEREZIN

Il y a des moments dans l’histoire où tout semble concorder pour  créer de véritable miracle culturel. En musique on pense évidemment à la Vienne de Haydn Mozart, Beethoven, ou au Paris de Debussy, Ravel, etc., et un de ces miracles se produit à Prague  dans l’entre guerres. Ça touchera tous les domaines culturels, tous les arts, c’est entre autres la Prague de Kafka.  Et ça sera particulièrement riche en musique.  Malheureusement, ce miracle culturel tchèque va littéralement disparaitre en fumée quand la Tchécoslovaquie va plonger dans l’horreur des - ismes, donc le nazisme et le soviétisme.

Parmi les grands artisans de ce miracle culturel, on a une quantité impressionnante de gens qui appartiennent, parfois sans même le savoir, à la millénaire communauté juive, particulièrement celle de Prague.

Si certains d’entre eux vont parvenir à fuir à temps, la majorité va être prise au piège. Ils vont être internés dans un camp spécial, qui s’appelle le camps de concentration de Theresienstadt. Terezín vu le nom de la série, qui est le camp que les nazis vont faire visiter aux observateurs étrangers, qui s’intéressent fort tardivement du sort réservé aux juifs dans le grand Reich. 

Pendant 3 ans, il va s’y créer une vie culturelle qui est complètement hallucinée, et qui est comme une dernière tentative de préserver un peu d’humanité et de civilité dans des conditions absolument effroyables. Les animateurs de cette vie culturelle, ce sont des gens qui, quelques mois plus tôt, étaient les grands noms de la culture tchèque, et surtout qui ignoraient complètement qu’on se souviendrait d’eux comme des victimes et pas comme des créateurs.